
Comment fixer ses tarifs en tant que freelance ?

« L’argent est le nerf de la guerre »... oui, mais il joue surtout sur les nerfs du freelance ! En statut auto-entrepreneur, EI, EURL, SASU ou en portage salarial, comment calculer ses tarifs ? Il s’agit d’un passage difficile, surtout au début. Pas de panique : Gryzzly est là pour vous aider ! 🐻
Dis-moi le temps travaillé, je te dirai comment facturer
Combien de temps travaille un freelance ? On parle souvent d’une base de 10
jours facturables par mois. Pourquoi 10 jours ? Déjà parce qu’il y a un quota
de 21 jours ouvrés dans un mois. Et parce qu’un(e) freelance, c’est tout une
entreprise à lui/elle tout(e) seul(e) : RH, commercial, directeur artistique,
comptable, un chef pâtissier…
Eh oui, l’indépendant doit prendre le temps de :
- Prospecter, trouver des clients,
- Faire toute la paperasserie administrative,
- Aller à des événements, networker,
- Développer sa réputation, son site web, sa carte de visite,
- Assister à des formations, faire de la veille,
- Faire de la maintenance IT…
- Acheter un nouveau pyjama

Fixer ses tarifs : à l’heure, au jour, au mois ?
Plusieurs freelances fonctionnent avec un tarif horaire, certains au TJM (taux journalier moyen) qui est une méthode répandue et d’autres au forfait mensuel.
Prix à la journée ou à l’heure ? Cela dépend de votre mission et de votre façon de travailler :
- Mission de 3 jours par semaine chez le client ?
- Jongler entre 4 ou 5 clients dans la même journée ?
- Travail en dents de scie, de 10h d’affilée à une journée vide ?
Vous l’aurez compris, il s’agit de définir le tarif adapté : au client, au projet, mais surtout à vous ! Commencer une mission à reculons, c’est déjà un mauvais signe… alors autant partir sur de bonnes bases (on est pas venus ici pour souffrir, ok ?)
Calculer son tarif : frais, charges…
Les indépendants doivent payer des charges sociales : qu’elles soient de 23 % ou de 50 %. Ne partons pas du schéma usuel, sans aucun plan (youpi, j’ai gagné 40K cette année ! ou bien sacrebleu, j’ai gagné 10 € ce mois-ci) et prenons-le en sens inverse : combien souhaitez-vous gagner par mois ?
Dollar dollar bills y’all 💰
Si le résultat est disons 2000 € net / mois et que vous facturez 10 jours, il faut simplement faire le calcul suivant : multiplier ce montant par deux à cause des charges, puis enlever 10 % pour les congés (4 à 5 semaines par an) et les arrêts maladies. Enfin, les frais de fonctionnement (bureau, fournitures, internet, déplacements, achat de matériel…) s’élèvent plus ou moins à 300 € / mois.
Pour les non-matheux au fond de la salle, ça fait :
- 2000 € x 2 (charges) = 4000 €
- 4000 € + 10 % (inactivité ou congés) = 4 400 €
- 4 400 € + 300 € (frais de fonctionnement) = 4 700 €
- 4 700 € / 10 jours = 470 € de TJM
Bien sûr, vous pouvez élever vos journées travaillées à 12 ou 15 jours, ce qui vous donnera un résultat différent. L’outil Your Rate permet de rapidement de déterminer votre tarif. You’re welcome !

Un prix fixé selon son métier et son expérience
C’est évident, mais il faut le dire : un freelance ne sera pas payé au même tarif s’il est designer, développeur ou community manager. Pour plus d’infos sur les TJM des différentes professions, allez faire un tour sur le super baromètre des tarifs freelances de nos copains d’Hopwork. L’expérience est aussi un facteur (non, pas celui qui oublie ton courrier ✉️) qui joue beaucoup dans le calcul du TJM : on ne paye pas de la même façon un chef de projet senior par rapport à quelqu’un qui vient de débuter. CQFD !
Le pied au plancher
Fixer ses prix, c’est bien, mais encore faut-il être bon en négociation. Dans la vie d’un freelance, celui-ci ne tombera pas toujours sur des clients qui acceptent son tarif en un clin d’oeil ! Il y a donc deux tarifs au lieu d’un, car le deuxième est caché : il s’agit de votre tarif “plancher” ou rémunération minimum, qui pose la limite : vous ne descendrez pas plus bas, non monsieur !

Retenez bien : le Diable s’habille en Prada, pas en Quechua 😉
Gardez bien votre tarif idéal en tête lors de vos entretiens, car c’est celui-ci que vous devez dire en premier. Le freelance avisé (par l’odeur de la money) souhaite quand même s’investir car le projet lui plaît énormément ? Il n’oublie pas alors de mettre en avant la réduction qu’il octroie à son client, pour lui faire comprendre que le vrai tarif ne bougera pas.

👉 Pour résumer, calculer son tarif en tant que freelance revient à voir avec vos horaires de travail, vos congés, vos charges, votre ancienneté et le métier que vous pratiquez. Le meilleur moyen de fixer ses tarifs est encore de demander aux anciens collègues, ami(e)s freelances, agences… Mais à vous le mot de la fin ! 😉